QUI SUIS-JE ? #THE_FITNESS

Qui-suis-je avec The Fitness, l'artiste répond à nos questions
Représentant solide de la scène house Montréalaise, producteur aux multiples influences, rencontre avec le talentueux The Fitness.

Salut Darien ! Je suis heureux de te recevoir aujourd’hui. Peux-tu te présenter rapidement et parler un peu de ton parcours à Montréal ?

“J’ai déménagé de Toronto en 2008 et je suis arrivé à Montréal pour étudier le théâtre à Concordia. En effet, je souhaitais devenir acteur à la base. Puis j’ai découvert la musique en sortant les weekends à Montréal. Petit à petit, je commençais à voir une carrière musicale qui se dessinait.

Après avoir gradué, j’étais tellement tombé en amour avec cette ville que j’ai décidé de saisir l’opportunité et de rester. Étape par étape, en prenant les choses au sérieux, mon but était de travailler fort pour sortir de Montréal et commencer à voyager grâce à la musique. Ce qui m’est arrivé durant les 2-3 dernières années.”

Comment tu définirais ton style musical ?

"On se dit souvent en anglais avec mon partenaire Pony : "We are putting the F.U back in fun” !

Je fais donc de la house underground mais vraiment accessible, faite pour danser, pour passer du bon temps, sans prétention. Ressentir la vibe avec les gens qui dansent, en mélangeant différents genres musicaux.”

C’est vrai qu’on te connaît aussi avec le duo “The Fitness & Pony”, comment l’as-tu rencontré ?

"Je l’ai rencontré très tôt durant mon expérience montréalaise. J’avais une résidence au Stereo Bar tous les jeudi, puis Pony est venu me voir en me demandant la track que j’étais en train de jouer, je lui ai dis que c’était une de mes productions. Puis l’épisode s’est répété 2-3 fois d’affilée, en me demandant : “Est-ce que c’est ton track ?”

C’est à ce moment ou on s’est dit que l’on devrait commencer à travailler ensemble haha.”

Quel est ton processus de création quand tu arrives au studio ?

"Créer, c’est complètement différent de finir. Créer c’est plus facile selon moi car tu pars de zéro sur ton logiciel et tu explores la musique. Si tu as la vision, tu sais ou tu t’en vas et les étapes découlent naturellement. Alors que finir, (consistant à mix / mastering / marketing / release) n’est pas nécessairement la partie la plus fun, mais il faut le faire pour avancer. Ça fait partie de la job.

Mon processus dépend vraiment de mon mood. Ça dépend aussi si j’ai des gig qui s’en viennent et si je veux jouer quelque chose de fun pour l’événement. Souvent je peux partir d’un sample, c’est ce qui m’inspire le plus. Sinon en règle générale je commence par composer les drums et la basse.

Au début, ça me prenait un mois pour faire une track et la finir, mais dès que j’ai eu mon espace et mon studio, j’ai pu accélérer mon processus créatif.”

Avec tout ça, quels sont les prochains projets qui arrivent ?

"En ce moment, c’est un EP et live show qui s’appelle Adultes. J’avais produit mes premières instrumentales Hip-hop au début du mois de décembre et 3 semaines après j’ai décidé d’envoyer les morceaux à Gadi qui est l’âme de Wolf and Lamb, juste pour avoir l’avis d’un ami.

Et finalement il m’a proposé de sortir le projet, j’étais très surpris car à la base je suis signé avec eux pour faire de la musique dance. Je me considère très chanceux d’avoir un backing qui me laisse faire un autre style musical et qui me font confiance. L’essence même de ce projet est aussi d’apporter une performance sur scène différente, en utilisant mon background de théâtre, et en amenant le studio sur scène.

L’album sort en Septembre et déjà quelques shows sont prévus cet été.”

 

QUESTIONS / RÉPONSES

Qu’est-ce que tu écoutais quand tu étais petit ?

"Comme un bon petit canadien des banlieues, j’écoutais les Backstreets Boys, et surtout de la musique Pop hahaha. Mais ma mère est vénézuélienne donc j’écoutais beaucoup de musique salsa (Oscar D'León), et mon père aimait beaucoup la musique suave / sexy (Teddy Pendergrass / Barry White / The Ohio Players).

Mes premiers choix musicaux indépendants de mes parents c’était du Hip-Hop des 90’s East coast. (Tribe called quest / Notorious BIG). Ma soeur m’a aussi influencé en écoutant beaucoup de Rn’B (Lauryn Hill / Erykah Badu).

Ton track favori pour commencer un set ?

Ça dépend du public ! Si c’est au Datcha à 23h, je vais jouer quelque chose qui n’est pas trop agressif, comme : “You remind me” de Seven Davis Jr, mais si c’est un warehouse party à 3h du matin, je commencerai peut être avec un track de KINK, artiste que j’aime beaucoup.

J’aime faire différents DJ set, dans des endroits différents, avec un public différent. Ca permet de pratiquer pour devenir un bon DJ.”

Quel est l’endroit le plus fou ou tu voudrais jouer ?

“Je pense que ce serait au Panorama Bar, Berghain à Berlin. C’est mon holy grail.”

D’ailleurs, ça fait quoi d’avoir joué dans un festival comme OFFSónar ?

“C’était la première fois que je suis sorti de Montréal grâce à la musique, ils nous ont invités à jouer à Barcelone / Londres et en Islande. Rencontrer des gens que j’aime et pour qui j’ai du respect pour leur musique était juste incroyable.”

Le restaurant que tu conseillerais le plus à Montréal ?

"Juste pour le nombre de fois ou j’y suis allé, ce serait “La buvette chez Simone.”

T’écoutes quoi le matin au réveil ?

J Dilla ou encore E.S.G, mais en règle général le matin c’est du Hip-Hop.”

Une anecdote de gig à nous raconter ?

“Récemment à San Francisco, j’étais invité à jouer dans une grande salle, et à 2h30, tu pouvais voir tout autour de toi du monde qui voguait, d’autres prenaient le mic et il y avait une atmosphère très chaleureuse, c’était malade. Juste le fait de pouvoir bouger pour la première fois à San Francisco grâce à la musique, c’était un accomplissement.”

Je sais que tu es un fervent supporter de Liverpool, bientôt le tattoo du blason des Reds ?

“Ça arrive hahah ! Je cherche encore l’artiste tatoueur. Sûrement pour ma fête le 20 Juillet.”

Quel est l’élément déclencheur qui t’a permis de te lancer ?

“Quand j’ai pris la décision de rester à Montréal et de ne pas revenir à Toronto après avoir gradué. Avant c’était une passion / hobby, mais désormais il fallait que je travaille dans une job de 9 à 5 pour être capable d’investir dans ma musique et évoluer.”

Pour finir, quel est la pire critique et le plus beau compliment ?

Pire critique : “Une fille saoul qui m’a demandé si ma musique me faisait danser ? Quand j’ai répondu oui, elle m’a dit : "Mais pourquoi tu danses pas ?”

Plus beau compliment : “Honnêtement les actions parlent plus que les mots, donc quand les gens dansent devant moi et prennent du plaisir, c’est le plus beau compliment. Surtout lorsque je passe une de mes track dans un DJ set et que c’est là ou j’ai le plus de retour de la foule, ce sentiment n’a pas de prix.”

Propos recueillis par Clément Ginon.

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