AÏCHA, DANSEUSE DE HIP-HOP, DE DANSE GUINÉENNE ET DE DANSE AUTOCHTONE ET HIGH KLASSIFIED
Produit par Ausgang Plaza, à Montréal, le projet Mouvement présente une collaboration réunissant la danse et le beatmaking. Dans cette capsule, découvrez la danseuse de hip-hop, de danse guinéenne et de danse autochtone, Aïcha Bastien N’Diaye, le producteur de musique High Klassified ainsi que son œuvre musicale BTY.
Photo par Vin.ill
Aïcha
De la nation huronne-wendat, la chorégraphe, interprète et enseignante de danse Aïcha Bastien N’Diaye est initiée au mouvement par la danse traditionnelle de la Guinée, tout en grandissant sur le territoire de la communauté de Wendake. Créant instinctivement un mélange homogène entre deux fortes cultures, son engouement pour la physicalité et l’expressivité de la danse la guide vers la formation professionnelle de l’École de danse de Québec, où elle est maintenant enseignante. Son amour de la chorégraphie et du partage s’épanouit également au sein de l’école Ndiaya Danse, où elle enseigne les danses africaines. Créant des unions entre différents styles de danse et d’expression, elle présente l’art chorégraphique en abolissant frontières et stéréotypes. Artiste en danse, productrice de contenu, militante et adepte des mots, Aïcha considère l’art comme un médium proactif pour générer changements et réflexions. Quoi de mieux que d’orchestrer une symphonie corporelle pour combattre l’ignorance?
Style de danse
Les mouvements de la danse hip-hop étaient principalement inspirés de certains éléments du breaking comme le rocking, de l’electric boogaloo et du soul dance, le tout agrémenté de beaucoup de bounce et de groove. Le terme « hip-hop » fut ultérieurement attribué à cette danse de freestyle vers la fin des années 1980, puisqu’elle était dansée sur de la musique hip-hop. Avec la commercialisation de la musique dans les années 1990, plusieurs MC tenaient à inviter des danseurs et danseuses dans leurs vidéoclips, et contribuaient ainsi à l’essor de cette danse à travers le monde.
Aujourd’hui, le hip-hop chorégraphique qu’on voit fréquemment dans les studios et les compétitions s’est éloigné de son essence originelle, groovy et libre, pour adopter des formes claires et nettes. Par la suite, plusieurs sous-cultures ont commencé à voir le jour dans différentes villes. C’est le cas du style de danse d’Aïcha ayant des gestuelles inspirées du hip-hop, des danses guinéennes et des danses de Pow Wow.
Les danses guinéennes sollicitent l'ensemble du corps et les danses de pow-wow sont sacrées. Elles sont également conçues pour divertir, mais aussi pour raconter d’importantes histoires personnelles, spirituelles et culturelles.
High Klassified
Considéré comme l’un des talents les plus remarquables du Canada, High Klassified (de son vrai nom Kevin Vincent) se situe à l’avant-garde de la production musicale actuelle. Originaire de Laval, ce petit génie fier de ses racines haïtiennes a fait ses premières armes comme producteur du groupe de rap de son frère. Son immense amour pour la musique – du rap aux trames sonores de jeux vidéo – lui a permis de forger un son expérimental unique. Il commence à se faire un nom en 2010 au sein du mouvement montréalais émergent « Piu-Piu », ainsi que comme membre du collectif populaire ALAIZ, dont font alors également partie les artistes Kaytranada et Da-P. En 2012, sa musique attire l’attention du DJ et producteur montréalais A-Trak, qui lui offre une place dans son label Fool’s Gold Records. Depuis, High Klassified a sorti deux projets solos à succès, Palindroma (2014) et Kronostasis (2016), sans compter ses collaborations remarquées avec Metro Boomin’, Future, Lex Luger, Mic Jenkins, Joke et les icônes du RnB The Weeknd. Grand amateur de mode, il s’est associé avec des marques locales comme 3 Paradis, New Regime et, plus récemment, Off The Hook, qui l’a aidé à lancer sa propre ligne de vêtements urbains, « Laval Ou Rien ».
