CRESCENDO ET CHERYLLE SHYNE, DANSEUR ET DANSEUSE DE DANCEHALL ET SIM
Produit par Ausgang Plaza, à Montréal, le projet Mouvement présente une collaboration réunissant la danse et le beatmaking. Dans cette capsule vidéo, découvrez le danseur et la danseuse de dancehall, Crescendo et Cherylle Shyne, SIM ainsi que son œuvre musicale Ultraflare.
Photo par Alex Dilem
Crescendo
Danseur guadeloupéen, Crescendo, de son vrai nom Karl Abraham, est un passionné de dancehall. Ce style de musique, notamment par le biais des artistes caribéens Admiral T, Elephant Man, Sean Paul et Vybz Kartel, le berce depuis qu’il est tout petit. Il découvre le style du dancehall grâce au célèbre crew GwadomStyle, actuellement nommé Alliance Kingz. Installé à Montréal depuis 10 ans, il a intégré par le passé plusieurs troupes de danse, dont la troupe de hip-hop Élixir et la troupe de dancehall System'A, avant d’intégrer la compagnie Ör Pür de UEZ, puis le crew Iza Family.
Photo par Alex Dilem
Cherylle Shyne
Cherylle Shyne est danseuse professionnelle, enseignante et chorégraphe. D’origine camerounaise, elle a fait ses premiers pas de danse en France, son pays de naissance. Artiste polyvalente connue pour son énergie débordante et contagieuse, elle se dédie à sa passion, notamment en fondant et dirigeant le studio A’motion Dance, premier studio consacré aux danses afrocaribéennes à Montréal. Spécialisée dans les danses afros, dancehall et heels, Cherylle cherche à promouvoir ces styles et à montrer que la danse, langage universel, est accessible à tous et à toutes. On a pu la voir dans plusieurs vidéoclips, notamment Work de Rihanna et Drake et We Can de Tory Lanez. Elle a dansé auprès de Marie Mai au Centre Bell et s’est produite avec sa troupe Womanity dans plusieurs émissions de télévision, dont Danser pour gagner.
Style de danse
C’est dans les années 1970 en Jamaïque qu’est apparue la musique dancehall, sorte de dérivé du reggae. Les premiers mouvements de dancehall s’inspiraient des différents éléments de la vie courante : la nature, le sport, les animaux, etc. Les mouvements avaient une signification pour les danseurs et les danseuses qui les exécutaient. Le dancehall est principalement une danse de party, car ses premiers pas étaient très simples, faciles à reproduire et se propageaient rapidement dans les soirées. C’est une culture qui encourage les gens à danser ensemble plutôt qu’individuellement.
Il est facile de reconnaître cette danse par ses mouvements d’isolement du bassin, du haut du corps et des membres, auxquels s’ajoutent de nombreux déhanchements, des ondulations et une attitude sensuelle. C’est une danse suave qui met énormément d’emphase sur le groove et la fluidité, ce qui raréfie l’apparition de formes géométriques claires et précises. Aujourd’hui, le dancehall est dansé dans les clubs et les studios partout dans le monde, et parfois même en compétition. L’histoire du dancehall se divise en trois époques : le old school est caractérisé par son vocabulaire accessible, simple et fluide ; le middle school voit des artistes tels que Sean Paul, Beenie Man, Elephant Man et Admiral T exporter la musique et la danse dancehall partout dans le monde ; finalement, la version récente, appelée new school, s’inspire davantage de la danse hip-hop.
SIM
Établi.e à Montréal, SIM, influencé.e par le dancehall et des artistes comme King Tubby, Dave Kelly, Plastikman, Jeff Mills et Equiknoxx, a fait ses premiers pas dans la musique électronique tôt dans sa vie. C’était lors de ses premières tournées aux États-Unis et en Europe qu’iel rencontre les artistes de dancehall new-yorkais Epic B, Uninamise et Hitmakerchinx, ainsi que les artistes britanniques Mina, TSVI et Kouslin; iel commence alors à développer son propre son. Mélangeant les classiques jamaïcains aux rythmes du UK Rave et du mouvement techno, iel apporte une nouvelle saveur musicale à la communauté dancehall.
